Anticipez et protégez dès les premières semaines

Dès les premières semaines de grossesse

La première consultation à 8 semaines intervient trop tard pour les postes de travail exposés à des agents chimiques, biologiques ou radioactifs par exemple.

Beaucoup de patientes sont concernées, il est donc essentiel d’aborder ces aspects et informer les patientes le plus tôt possible, idéalement déjà en préconception.

Concernant les risques chimiques, le CNRS (France) a publier un document qui permet d’illustrer la nécessité d’agir très tôt.

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Image issue du site web du CNRS (France) et tronquée pour enlever les informations qui ne correspondent pas au cadre Suisse concernant le congé maternité, etc. Document complet en lien ici.

A propos des risques d’infections biologiques, il est établi pour certains pathogène qu’une infection au cours du premier trimestre est particulièrement à risque (p.ex CMV).

L’exposition à des rayonnements ionisants augmente aussi le risque de fausses-couches et de malformation dès le début de la grossesse.

Cela étant dit, il apparait clairement que rencontrer les femmes enceinte à 8 semaines d’aménorrhée n’est pas adapté et ne permet pas de protéger adéquatement leur grossesse.

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Informer avant la grossesse

Tout est plus simple quand on est informée tôt et que l’on a le temps de se préparer et de se renseigner.

Sensibilisez vous patientes en amont sur la thématique des dangers au travail.

Une patiente vous annonce qu’elle souhaite tomber enceinte?

Donner lui déjà la feuille d’information ou remplissez avec elle l’identification des dangers de la 1ère page du guide pour les consultations.

Vous pouvez également lui parler du portail Enceinte-au-travail.ch ou des documents du SECO.

Ainsi, votre patiente aura le temps de se renseigner sur les dangers de son poste de travail.

Je vous invite aussi à donner, avant même la grossesse, les informations concernant le tabac, l’alcool et l’alimentation.

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Former le secrétariat

Une patient appelle pour annoncer sa grossesse?

Ne proposez plus d’office un rendez-vous vers 8 SA !

Une évaluation de la situation par téléphone est nécessaire.

Formez votre secrétariat à poser les bonnes questions et à remplir par téléphone rapidement l’identification des dangers de la 1ère page du guide pour les consultations.

Lorsqu’un danger est identifié votre secrétariat peut alors directement demander l’analyse de risque.

Si la patient ne l’a pas il faut lui demander de l’obtenir pour le premier rendez-vous.

En attendant envoyez-lui un certificat d’inaptitude (valable jusqu’au premier rendez-vous, respectivement jusqu’à ce que l’analyse de risque vous soit remise).

Finalement, si besoin fixer un rendez-vous rapidement.

N’hésitez pas à me contacter pour former votre personnel.

Légalement, les prestations en lien avec l’évaluation de la situation professionnelle sont à la charge de l’employeur. Pour gérer ces aspects administratifs je vous recommande les formations d’Unisanté.

Différence entre certificat d’inaptitude et d’incapacité de travail:

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Tableau extrait de la brochure du SECO destiné aux médecins traitant des femmes enceintes
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Recevoir en urgence?

Si votre secrétariat est bien formé et que vous avez une procédure efficace, une consultation immédiate n’est pas toujours nécessaire.

L’important est que l’embryon soit protégé et par conséquent que la patiente ne soit plus exposée aux dangers.

Il est donc primordial que vous lui remettiez un certificat d’inaptitude (interdiction complète d’affectation) en attendant d’avoir reçu l’analyse de risque et d’avoir pu confirmer que toutes les mesures de protection adaptées sont en place.

L’employeur peut proposer un poste de remplacement à condition qu’il soit sans danger.

Demandez à être informé de la nature des activités du poste de remplacement pour le validez à l’aide du questionnaire de la 1ère page du guide pour les consultations.

Si vous anticipez et informez vos patientes, vous devriez pouvoir disposer de l’analyse de risques pour la consultation habituelle à 8-9 SA.

A ce moment-là, si vous aurez les garanties de protection nécessaires, vous pourrez lever complétement ou partiellement l’interdiction d’affectation .

Légalement, les prestations en lien avec l’évaluation de la situation professionnelle sont à la charge de l’employeur. A vous de voir comment vous pouvez optimiser selon la situation de la patiente et votre système de facturation.

Pour gérer ces aspects administratifs je vous recommande les formations d’Unisanté.